Pourquoi je n’adhère pas au rituel des vœux de début d’année

Chaque début d’année, le même rituel revient inlassablement : l’effusion des « bonne année » et des « meilleurs vœux« . Une avalanche de souhaits, parfois sincères, souvent automatiques, qui surgissent sans prévenir dans nos boîtes mail, nos téléphones et nos discussions. Pourtant, je n’y adhère pas. Et je prends le risque de l’assumer pleinement.

Une question de sincérité

Pour moi, souhaiter le meilleur à quelqu’un ne se limite pas à une phrase glissée à la volée parce que le calendrier l’exige. La sincérité ne connaît ni date ni rituel. Souhaiter « le meilleur » nécessite de connaître l’autre, ses envies, ses combats, ses défis. Comment une formule générique, répétée des centaines de fois à l’identique, peut-elle réellement refléter cela ?

Peut-être est-ce mon parcours qui m’a amenée à ressentir les choses de cette manière. J’ai parcouru un long chemin seule, et j’ai appris que personne n’est mieux placé que nous-mêmes pour savoir ce dont nous avons réellement besoin. Les mots, aussi bienveillants soient-ils, ne suffisent pas. Ce qui compte, c’est l’action, la réflexion, les choix que nous faisons chaque jour pour façonner notre propre vie.

Une prise de conscience : l’importance d’être aligné

À 40 ans, une chose m’apparaît plus clairement que jamais : être en accord avec soi-même est essentiel. Être honnête avec ce que l’on ressent, même si cela va à contre-courant des attentes collectives, est une forme de liberté. Alors oui, refuser de se plier à un rituel aussi ancré que celui des vœux de début d’année peut sembler risqué, presque provocateur. Mais c’est aussi une façon de rester fidèle à soi-même.

Un rejet de la superficialité

Ce rejet des vœux traditionnels ne signifie pas que je refuse de transmettre de la bienveillance ou des encouragements. Au contraire. Mais je préfère le faire autrement, à ma manière. Avec des mots qui ont du sens, tout au long de l’année. Pas par obligation ou par tradition, mais parce que l’envie est sincère et vient du cœur.

Le mouton noir : l’art de ne pas suivre la foule

Dans un monde où la conformité est souvent valorisée, être celui qui choisit une autre voie peut faire de nous un « mouton noir ». Ce terme, connoté négativement, désigne ceux qui osent diverger, qui refusent de se fondre dans la masse. Pourtant, être ce « mouton noir », c’est revendiquer sa singularité, c’est avoir le courage de se tenir à l’écart des attentes préétablies, même si cela implique des regards désapprobateurs.

Se lever contre la pression sociale et les habitudes collectives est risqué, c’est certain. Mais cela peut aussi être une forme de liberté. Car dans cette liberté réside la possibilité de se réinventer, de se définir par ses choix et non par les standards imposés. À travers cette démarche, on apprend à se connaître réellement, loin des faux-semblants et des comportements de façade. Parfois, être le mouton noir, c’est simplement être soi-même dans un monde qui attend autre chose.

Une autre vision des souhaits

Alors, en ce début d’année, je ne te dirai pas « bonne année » ni « meilleurs vœux ». Ce que je souhaite, c’est que tu trouves la voie qui te ressemble, celle qui te permettra d’être pleinement toi. Parce qu’au fond, c’est tout ce qui compte. Et ça, ce n’est pas une phrase répétée pour faire comme tout le monde. C’est un souhait sincère, profond et pensé pour toi.

Janvier 2025